Informations Confidentielles
De nationalité japonaise. Née à Tokyo, le 27 mars 1990. Âgée de 23 ans. De signe astrologique bélier et de groupe sanguin A. Exerçant le(s) études/métier de trafiquante de drogue. Aux revenus Moyens[/i].
» Groupe : [] JUSTICE [X] YAKUZAS [] GBOYS&GIRLS [] BLACK ANGELS [] HABITANTS
Un peu d'histoire
Anri tira un dernier coup sur sa cigarette, avant de d'écraser le reste contre le mur. Une petit marque noire tâcha le mur, à côté de plein d'autres. Certains dataient déjà de plusieurs jours, tandis étaient encore fumants. La jeune fille regarda d'abord fixement ses paquets, avant de regarder au loin dans la rue. Cela faisait un moment qu'elle attendait, pourquoi ne venait-il pas ? A ce qu'elle sache, c'était des habitués, ils n'auraient pas pu se perdre. Le point de rendez-vous n'avait jamais changé. Enfin si, peut-être une fois ou deux dans les deux derniers mois, mais bon, ils devaient être au courant. De toute façon, c'était soit ils venaient chercher leurs biens, soit Anri les laissait dans leur besoin et le refilait à quelqu'un d'autre. N'importe qui ferait l'affaire, l'important, c'était l'argent qu'il donnait en échange. Et le mieux, c'était quand ces personnes-là étaient des pigeons et étaient facilement plumables.
Parce qu'étant née dans une famille de malfrat, la jeune fille savait exactement qui choirisr et comment le manipuler. Pas qu'elle ait eu des cours spécialement pour cela, c'était juste... à force d'être dedans. Jusqu'à aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir, elle avait toujours été en compagnie de ses parents ou autres personnes douteuses, en train de faire tout ce que la loi interdisait. Elle était bien trop jeune pour trouver ça effrayant ou horrible. C'était normal pour elle, après tout.
Elle n'avait pas de grands-parents ni d'autres cousins ou cousines. Non, il n'y avait qu'elle et ses deux adultes. On lui avait bien souvent dit qu'ils étaient morts les uns après les autres ou alors qu'ils étaient portés disparus. Choses pas très étonnantes dans le domaine. Mais en grandissant, la version s'était rapidement changée et on lui avait vite dit la vérité. Pour ne pas que cela se reproduise. Ou simplement ne plus être bernée. Parce que oui, c'était bien la leçon que ses parents voulaient qu'elle retienne, de ne jamais faire confiance à 100% en quelqu'un. Car le reste de sa famille avait rejeté sa branche. A cause de leur contrebande, vous savez. Les grands-parents les avaient dénoncés à la police, avant de couper tous les ponts avec eux. Heureusement, les parents d'Anri étaient de sorti. Ils avaient échappé de peu à la Justice. Mais ils avaient perdu tout le reste. Leurs biens, leurs marchandises, leurs meubles, mais surtout leurs familles. Pourtant pas si méchants que cela, les deux adultes gardaient cette trahison dans leur coeur. Ils n'avaient pourtant jamais fait de mal à quiconque... Enfin, c'était comme cela. La contrebande était une branche qui était mal vue et qui ne pardonnait pas. On pouvait avoir des proches et des connexions, mais il fallait toujours se montrer soupçonneux. Et ne jamais s'y attacher sentimentalement. Même si ses confrères Yakuza étaient sensés être là pour eux, les Nakano préféraient penser dans un premier temps que ce n'était pas le cas. Il valait toujours mieux d'être surpris en bien qu'en mal.
Suite à cet incident-là, plusieurs de ce genre se sont produits. Les voisins, les ennemis, quiconque qui puisse être au courant et avertir les autorités. Ainsi, la famille Nakano n'était plus attaché en rien, sauf à la totalité de l'argent qu'ils transportaient toujours sur eux. Ils étaient aussi capable de vivre et de se débrouiller dans la rue. S'ils se trouvaient sans domicile du jour au lendemain, ils seraient prêts à recommencer. Finalement, ce n'était pas les appartements de 100m2 qui leur servaient de maison, mais la ville.
Anri s'accroupit au sol, dos au mur, frissonnant légèrement dans la bise. Elle en avait marre, elle ramassa ses paquets et décida de les vendre à n'importe qui d'autres. Elle se posterait dans cette ruelle, là où tous les bars et autres bourrés passaient toujours. Là elle trouvairait quelqu'un à qui vendre. La Yakuza rangea le tout dans son sac en plastique noir et se mit en route directement. Toutes ces dalles, ce goudrons, les lumières des restaurants et les arbres, elle connaissait tout. N'ayant jamais voyagé, elle avait toujours été sous ce ciel-là depuis toute petite. Elle avait effectivement souvent changé d'appartemment, mais sa famille avait un tournus. Et ils revenaient ici presque tous les trois mois. A force, la région, c'était du déjà-vu.
De plus, elle passait tout son temps à l'extérieur. Même pendant ses heures scolaires. Anri n'aimait pas les cours. Elle avait simplement terminé son coursus obligatoire pour ne pas être trop bête non plus. Enfin, aux prix d'énormément de congés non justifiés. Enfin, elle était intelligente, elle n'avait pas besoin d'avoir autant d'heures de cours pour terminer comme il fallait. Mais de toute façon, elle savait aussi que cela ne lui servirait à rien. Elle allait reprendre l'espèce de société de ses parents, et continuerait ainsi. Elle passerait ensuite le reste à ses enfants, si elle en avait un jour. On pourrait facilement dire qu'on pouvait changer et devenir meilleur. Les gentils disaient ça. Mais la ville était déjà tellement mal en point, avec tous ces dealers... Et avoir un passé sulfureux n'aidait jamais les affaires. Bref, et travailler durement ne raporterait jamais tout le pactole que les drogues lui fournissaient. La jeune fille tapota ses paquets de marchandises. C'était ce qui lui permettait de vivre. Et elle ne s'en passerait pas. Surtout que la demande était toujours là, elle ne s'éteignait jamais. En ce qui la concernait, elle-même avait déjà touché à deux-trois produits qu'elle vendait. Quand elle en avait besoin, c'était splendide. Mais comme il valait mieux les vendre que de les consommer soi-même, elle n'était jamais tombé dans l'addiction. Enfin sauf en ce qui concernait la cigarette, mais ce n'était pas une drogue si forte que ça..
La trafiquante était arrivée à destination. Elle se posta donc sur son deuxième mur préféré, et commença à fixer toutes les personnes passant précipitamment devant elle. Elle remonta ses lunettes sur son nez. Anri était légèrement myope, mais avait pu s'offrir une correction. Sur des lunettes de soleil. Elle les portait la plupart du temps, ne s'en séparant que quand cela était nécessaire. Cela cachait son visage de jeune fille et quelque peu son identité. C'était préférable. Dévoiler son visage n'était jamais une bonne idée. Mais bref, c'était le métier qui le voulait. Pour que son accoûtrement fut logique, elle portait tout ce qui était le plus foncé possible. Veste, chaussures, pantalon et le reste. Avec un peu de poussière et se saleté pour bien faire passer le message.
Mais le vêtement ne faisait pas tout. Il en existait des tonnes, des personnes qui n'étaient que des tapettes sous leur armure. Mais Anri n'en était pas une. Elle n'avait certes aucune ceinture en arts martiaux ou autre, mais le combat de rue suffisait. On l'avait formée, on n'envoyait pas une enfant sans rien pour défense. Elle n'était certes pas aussi forte que ces grosses brutes, mais elle pouvai facilement s'occuper de la petite clientelle. Si l'envie leur prenait de s'en prendre à elle, ce n'était pas indemme qu'ils en ressortiraient.
Enfin, c'était seulement s'il la cherchait. Anri n'était pas de style aggresive. Elle était peut-être bien un peu arrogante, mais ce n'était pas elle qui cherchait à régler avec les poings en premier. Elle préférait se contenter de mouvoir ses lèvres, c'était beaucoup moins épuisant. Enfin, le mieux, c'était de ne carrément rien dire. C'était le présence qui comptait. Pas ce qu'on disait, mais comment on le disait. Ainsi, la Yakuza était plutôt dans un genre silencieux. Solitaire aussi. C'était rare de la voir en compagnie de quelqu'un amicalement. Même si cela existait. Evidemment. C'était bien son point faible. Malgré ce que ses parents racontaient. On ne l'avait que très peu trahie ainsi, c'était peut-être pourquoi elle était encore prête à se faire des connaissances. Enfin, ils étaient peu. Anri montrait quand son côté glacial et professionnel avant tout. Peu étaient ceux qui passaient ce cap. Car la jeune fille ne se laissait que très peu démontée.
Un passant se détacha alors des autres pour venir la voir. Elle sourit, elle le connaissait. De vue évidemment. Une de ces armures vides. Depuis qu'elle lui avait fait une petite démonstration de son savoir faire sur sa petite personne, il évitait de la croiser. Compréhensible. S'il venait ce jour-là à sa rencontre, c'était qu'il était quelque peu en manque de "nourriture". Il s'approcha vaguement de la jeune fille, cette dernière le toisant de haut. L'homme ne fit aucune remarque, ne demandant que si elle était là pour "ça". Anri inclina légèrement de la tête. Cela suffisait. L'homme s'empressa de sortir une liasse de billet, avant de les tendre. Comme d'habitude, qu'il lui dit. La jeune fille prit dans sa main la monnaie, les compta lentement, un par un. Cela aussi, comme d'habitude, son homme lui en donnait plus que la normale. Il savait qu'il avait besoin d'y déposer un petit quelque chose en plus pour satisfaire ces vendeurs. « C'est OK. » fit la voix claire de la trafiquante. Elle empocha dans son sac un léger paquet bien ficelé et l'offrit à ce bonhomme. Il paraissait content, surtout rassuré, mais content. Il partit alors sans demander son reste. La jeune fille aurait pu être contente de sa "bonne action". Mais bon, ce n'était que la routine.
En réalité les seuls qui pouvaient lui arracher un sourire, c'était ces chats de gouttière. Eux, ils étaient tranquilles et ne cherchaient pas à nuire aux autres. Ils ne voulaient que manger. La jeune fille adorait juste ces boules de poils. Bien qu'elle ne le montrait pas trop, mais ça, les animaux n'en avaient pas grand chose à faire. A force de traîner dehors, Anri avait fini par se lier avec ce vieux matou noir qu'elle avait appelé Bu. Elle ne savait absolument rien de lui, juste peut-être qu'il était déjà assez vieux. Il rôdait un peu partout, elle ne pouvait savoir quand il lui atterrirait dessus. Mais cela lui suffisait. Elle lui offrait de temps en temps une boîte de pâté ou quelques caresses avant que ce dernier s'en aille. C'était une espèce de compagnon temporaire. Mais quand il arrivait, c'était toujours pour le plaisir de la petite Nakano.