De nationalité Japonaise. Né(e) à Tôkyô, le 29 Octobre 1991. Âgé(e) de 21 ans. De signe astrologique Scorpion et de groupe sanguin B+. Exerçant le métier de Voyous. Aux revenus Pauvres.
» Groupe : [] JUSTICE [] YAKUZAS [X] GBOYS&GIRLS [] BLACK ANGELS [] HABITANTS

Si c’est un cauchemar, alors pitié réveillez moi. A bout de souffle, je courais de toutes mes forces pour échapper à l’ironie de mon destin. Je me faufilais dans une ruelle mais il avait fallu que je me retrouve coincée dans un cul-de-sac. Pourquoi moi ? Pourquoi tout cela n’arrivait qu’à moi ? Je me cachais vite derrière une benne à ordures – au fond j’y avais bien ma place – m’accroupissant tout me couvrant la bouche de mes mains pour ne pas faire de bruit. Comme si la vie ne s’amusait pas assez avec moi elle m’envoyait des signes, et une pluie avait commencé à s’abattre sur nous. Les gouttes glaciales venaient se mélanger au liquide chaud qui coulait sur mes joues.

"Tenshi! Ca sert à rien de te cacher. Viens et je te promets de ne pas trop t'abimer."

J’essayais de contrôler ma respiration alors que les battements de mon cœur s’affolaient au simple son de la voix de mon bourreau. Matsuda Shin, mon pire cauchemar…

Tout avait commencé le jour où j’avais mis les pieds dans ce maudit orphelinat. Avoir perdu mes deux parents à l’âge de 5 ans dans un incendie n’avait pas suffi. Ce n’était que l’avant goût de mon incroyable enfer. Je n’ai même pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sort que j’étais devenue le bouc émissaire des autres enfants. Là bas c’était la loi du plus fort qui régnait, et malheureusement j’étais faible. Avec ma petite constitution si je devais être classé dans la chaine alimentaire, je serai surement tout en bas, juste après les cafards. Enfin ces derniers étaient traités avec largement plus de sympathie que moi. J’étais rapidement devenu la cible des autres enfants de cet orphelinat miteux.

En clair j’étais leur esclave, celle qui faisait toutes leurs corvées, celle qui était puni à leur place, enfin celle qui subissait leurs coups si jamais j’osais désobéir. Humainement parlant je n’avais aucun droit, ni de parler et encore moins de me reposer. Si j’avais le malheur de dormir trop longtemps, je me faisais réveiller à coups de pied. J’en venais même à prier que l’un d’eux se fasse adopter pour qu’ils me laissent tranquille. Je n’avais personne pour me sauver, et le personnel fermait les yeux devant tout ça. Je n’étais qu’un cas parmi les autres alors chaque soir je me couchais inondant mon oreiller de larmes.

Pourtant un jour après une année dans cet endroit, j’avais presque eu l’espoir d’avoir trouvé quelqu’un sur qui m’accrocher. Il y avait ce petit garçon qui avait essayé de me sauver mais qui à la place s’était fait violemment tabassé.  C’était la punition pour avoir essayé de me venir en aide et celle-ci était pire que celle que j’aurai reçue s’il n’était pas intervenu. Le petit garçon avait fini, couvert de bleus, dans un lit pendant une semaine. J’avais essayé de le voir mais je n’avais pas osé, attendant qu’il se remette. J’avais cru trouver un ami… Mais la réalité était tout autre. L’innocente que j’étais, avait un instant oublié où je me trouvais et quelles étaient les règles.

Celui qui m’a sauvé était devenu l’un de ses gosses horribles que je détestais. Cela n’avait duré qu’un moment avant que je devienne sa cible principale. Peut être voulait il me faire payer ce qu’on lui avait fait par ma faute. Pour cela j’étais devenu son petit joujou, à un tel point qu’à l’orphelinat j’étais devenu la propriété privé de Shin. A lui tout seul, il m’en faisait voir de plus belles que tous les enfants de l’orphelinat. J’avais essayé de le fuir comme j’avais pu, évitant à tout prix de croiser son chemin mais il me retrouvait toujours. J’étais terrifié rien qu’en entendant le son de sa voix dans un couloir. Si je vous disais que je vivais un enfer, ça serait un euphémisme. J’en pouvais plus de cette vie, je ne pouvais plus supporter d’être traitée ainsi. Cependant lorsque je me rebellais je finissais toujours par souffrir encore plus. Un jour d’ailleurs, j’ai cru qu’il allait vraiment me tuer. Il m’avait trainé jusqu’à la cuisine et placer mes mains sur une plaque chauffante. J’avais eu de la chance qu’une surveillante soit passée par là, et je n’avais gardé aucune séquelle de cet incident malgré que j’aie eu à supporter la douleur durant des jours en plus de devoir continuer à faire son ménage et toutes ses corvées.

Cette comédie avait duré pendant des années avant que je ne commence sérieusement à être saturée de toutes ces conneries. Je m’étais fait battre une énième fois par un groupe de ces saletés qui bouffaient ma vie. Je croyais qu’avec le temps je m’habituerais, et je m’endurcirais mais enfermée ici, je n’avais aucun espoir de m’en sortir. N’en pouvant réellement plus, ce fut à cet instant que je décidai que ça devait finir. Je préparais mes affaires, et pris la fuite en pleine nuit. Je ne manquerais surement à personne, mais eux non plus ne me manquerait pas. J’allais peut être vivre dans la rue, mais c’était surement mieux que de vivre là bas.

J’avais erré dans les rues, volant parfois pour avoir de quoi manger jusqu’à ce que je découvre les G-boys&girls. C’était une petite bande de voyous qui accepta de me prêter refuge sans me poser des questions. C’était bien mieux ainsi, ils étaient peut être pas mieux que les enfants de l’orphelinat mais au moins ils ne me maltraitaient pas. Ils étaient même plutôt sympa avec moi et m’avait accueilli comme un membre de leur famille. Pour la première fois de ma vie je m’étais sentie bien, et j’avais même appris à rire avec eux. J’étais enfin libre et en sécurité mais c’était encore trop beau pour être vrai.

Il avait fallu que je croise Shin dans la rue, le jour où j’étais allée récupérer les affaires qui me restaient à l’orphelinat. Mon sang n’avait fait qu’un tour, de plus à sa tenue j’avais compris qu’il faisait partie du clan ennemi des Black Angels. Je m’étais presque effondrée, sentant mes jambes devenir soudainement faibles. Ne suivant que mon instinct, je m’étais mise à courir sans savoir où j’allais et c’est ainsi que je m’étais retrouvée coincée ici. Sous la pluie glaciale, seuls ses pas résonnaient dans la ruelle où je m’étais réfugiée.

“Je t’ai vu. Approche. Viens me saluer, petite poupée. Je t’ai pourtant apprit les bonnes manières à l’orphelinat.”

Je me relevais aussitôt dans l’espoir de fuir mais j’avais oublié qu’il n’y avait aucune issue. Face à moi, mon bourreau esquissait un sourire cruel alors que je cherchais désespérément un moyen de m’échapper. Mon destin me poursuivait inévitablement, ce cauchemar que je croyais terminé était à nouveau devant moi. Je sens mon cœur défaillir alors qu’il s’approche de moi et me bloque sur le mur du fond. Je pouvais entendre le clic de son canif lorsqu’il s’ouvre et sa voix me murmurait :

“Tu m’as manqué, ma belle.”

Un flot de frissons parcourant ma colonne vertébrale m’agitait contre ma volonté. C’était sur aujourd’hui il allait me tuer mais c’était peut être mieux ainsi. Prenant mon courage à deux mains, je prononçais tout en hoquetant secouée par mes pleurs :

“Finissons en maintenant ! Tue moi !”