Ikebukuro, quartier de Tôkyô d’apparence banale. Pourtant, les habitants de ce quartier de la capitale nippone savent pertinemment que c’est faux. Qu’est-ce donc ce qui rend Ikebukuro si unique, si particulière ?

Ne croyez pas que vos enfants ni même vous êtes à l’abri dans les rues d’Ikebukuro. Bien que la majorité des Citoyens reste des individus lambda se rendant à l’école ou au travail tous les jours, allant faire les courses à la supérette du coin, allant au bowling, au cinéma, le quartier n’est pas uniquement peuplé de bonnes gens. En effet, bien des « organisation » animent au quotidien la vie de ce quartier aux allures ordinaires : les Yakuzas sont loin d’être en reste par ici, bien au contraire, ils ont vraiment de quoi faire leurs petites affaires personnelles entre les love hotels douteux, les casinos, les bars à hôtes et hôtesses et même les trafics de drogue en interne entre citoyens … Eh oui, ne croyez pas que tous les jeunes d’ici sont des enfants de chœur. Combien de fois la police a-t-elle dû mettre un gosse en garde à vue pour consommation ou deal ? C’est si simple de jouer avec sa vie. Ici, les receleurs sont partout. La Justice n’a qu’à bien se tenir !
Mais ce qui fait la fierté, ou plutôt la particularité d’Ikebukuro de nos jours, c’est ces petits gangs de jeunes qui ont décidé que l’école, ce n’était pas pour eux. De base, il n’y en avait qu’un : les Gboys. Leur caractéristique ? Tous portent un vêtement jaune. Très vite ce groupe a intégré des filles aux mêmes mœurs qu’eux et le groupe s’est rebaptisé Gboys&Girls. Face à l’essor de ce petit gang, un autre a vu le jour : les Black Angels. Un peu plus barbares, un peu moins soudés, on dirait qu’ils sont juste là pour répondre aux Gboys&Girls. Etonnant, n’est-ce pas ?

Entre les bagarres inter-gangs, les enquêtes les plus tordues les unes que les autres, que ce soient des viols, des meurtres, des kidnappings, du trafic de drogue, ainsi que l’activité conséquente et immense de la mafia japonaise, la Police a bien du fil à retordre. N’imaginez même pas le cliché type du flic avec les deux pieds sur le bureau, mangeant tranquillement un donut en regardant le match de baseball à la télévision. Non, ici, à Ikebukuro, ils sont quasiment toujours sur le terrain.

Et vous, oserez-vous venir habiter dans ce quartier à la fois banal et unique ?